#Conférence – La data au cœur de l’inclusion numérique

 

 20 juin 2024, 9h30-10h45, Marché des Douves

Le Replay :

Le débrief de la conférence :

La donnée, ou data en langage numérique, tient une place importante au sein des organismes de médiation. L’enjeu est désormais de réussir à optimiser les missions des médiateurs. En gardant en tête que ces intervenants sont toujours le lien entre les bénéficiaires et l’offre numérique, notamment en matière d’accès aux droits.

Les intervenants de cette table ronde couvrent l’ensemble des problématiques de ce sujet. Ils sont gestionnaires, émetteurs et utilisateurs des données au service de la médiation et l’inclusion numérique :

  • Agathe Latreille, Cheffe de projet, Plateforme Dora & DataInclusion,
  • Laurent Verdier, Directeur sensibilisation & pédagogie, Plateforme Cybermalveillance.gouv.fr
  • Anne-Claire Dubreuil, Directrice de projet transformation numérique, Communauté d’agglomérations du Sicoval (Sud-Est de Toulouse).
  • Modératrice : Elise Ho-Pun-Cheung, chercheuse-consultante, Datactivist

Dans la gestion de la donnée, tout repose sur la qualité de la collecte. Selon plusieurs intervenants de la table ronde, c’est aussi un des plus grands défis.

Agathe Latreille de la plateforme DORA et Datainclusion estime qu’« il y a une douleur sur le terrain de devoir faire de la multi saisie de leurs services dans les différents annuaires et cartographies ». Ce constat est à l’origine du projet DORA : « Il faut un commun numérique. Notre ligne rouge, c’est que sur le terrain, les organisations fassent de nouvelles saisies. Le principe c’est : dites-le-nous une fois ! »

Avec son expérience au sein des institutions et de la médiation numérique, Anne-Claire Dubreuil, Directrice de projet transformation numérique du Sicoval, affirme que « pour avoir une donnée de qualité, il est nécessaire de prendre une fois par an son téléphone pour vérifier les informations des différents acteurs de l’inclusion numérique sur le territoire ». Elle croit peu à l’autogestion pour la mise à jour de la data.

D’autant que la donnée est partout, et qu’elle peut être utilisée par des fraudeurs. En plus de la nécessité d’avoir une collecte de qualité, il est indispensable de former les utilisateurs (médiateurs et bénéficiaires) aux usages des données personnelles par les différents acteurs via des algorithmes, l’Intelligence Artificielle notamment.

Avec le développement des usages numériques dans l’accès aux droits, le risque cyber augmente. Pour Laurent Verdier de la Plateforme Cybermalveillance.gouv.fr, « les médiateurs numériques doivent s’acculturer sur les menaces, connaître les bons gestes.

Ils sont le lien possible avec les 16 millions de personnes en décrochage numérique, encore plus fragiles face aux escrocs cyber ».

 

En conclusion : dans un futur proche, le défi des organisations et des acteurs de la médiation du numérique est de poursuivre la simplification de la mise à jour et de la collecte des données. Avec la mise en place de procédures qui permettront d’automatiser la suppression des informations obsolètes le plus rapidement possible, ou de vérifier la qualité des indicateurs et de la data.