#Conférence – La médiation numérique est-elle devenue un service public comme les autres ?

 20 juin 2024, 14h00-15h30, Marché des Douves

Le Replay :

Le débrief de la conférence :

En parallèle de la transformation numérique de l’État et des services publics, la médiation numérique se généralise. En effet, l’accès aux droits se passe de plus en plus en ligne, sur un site Internet ou sur une application mobile. L’éloignement d’une partie de la population impose la présence de personnes et de services capables de les accompagner dans ces nouveaux usages. Alors, la médiation numérique est-elle un service comme les autres ?

 

Pour répondre à cette question, retrouvez :

  • Emmanuelle Gonzalez, Animatrice et coordinatrice départementale, France Services de Gironde
  • Jean-Baptiste Manenti, Responsable des relations avec les élus et les organisations territoriales, Conseil National du Numérique
  • Marianne Massaloux, Co-gérante et chargée d’ingénierie de projets, Coopérative MédiasCité
  • Modératrice : Coline Siguier, consultante indépendante

 

Comme le précise Anna Lebey en introduction, « il y a quelques années on parlait de fracture numérique, on pensait qu’elle pouvait se résorber avec les années. Cette fracture évolue, elle est protéiforme, elle est peut-être plus profonde. »

Les études confirment une augmentation des populations éloignées du numérique.

Et il ne s’agit pas uniquement des seniors. De plus en plus de jeunes se retrouvent empêchés dans leurs démarches parce qu’ils n’ont pas d’adresse e-mail, par exemple. Ils ne maîtrisent pas les outils de bureautique en raison d’un usage d’un smartphone au quotidien.

Ainsi, L’Observatoire des inégalités numériques de Bordeaux Métropole a conduit une enquête auprès de 5000 habitants en 2023. Il ressort que :

  • Pour 18 % des habitants, le numérique complique les démarches 
  • 3 sur 10 ont renoncé à faire quelque chose parce que c’était par Internet 
  • 19 % ont éprouvé des difficultés à faire leurs démarches administratives ou ont eu besoin d’aide.

 

Autre chiffre : le taux de non-recours à certaines prestations dépasserait 30 %.

C’est pourquoi le secteur est en train d’évoluer pour s’adapter aux besoins. Dans cet échange, il apparaît que l’inclusion numérique prend le pas sur la médiation numérique. C’est l’inclusion qui bénéficie des financements. L’acculturation numérique et la médiation sont moins prioritaires pour les politiques publiques.